Le frère de Virginia Giuffre, une éminente accusatrice de feu Jeffrey Epstein, a publiquement critiqué le ministère de la Justice (DOJ) pour ce qu’il décrit comme une divulgation délibérément incomplète et fortement expurgée de dossiers liés à l’affaire Epstein. Sky Roberts, s’adressant à Jen Psaki de MSNBC, a exprimé un mélange de frustration et de déception, suggérant que le DOJ pourrait tenter d’induire le public en erreur.

Mandat du Congrès, divulgation limitée

Le mois dernier, le Congrès a adopté une loi obligeant l’administration Trump à divulguer les dossiers liés à Epstein dans un délai de 30 jours. Alors que le DOJ a lancé un site Web hébergeant des documents PDF consultables issus des enquêtes, les critiques affirment que la publication est loin d’être complète. Le représentant Robert Garcia (Démocrate de Californie) a estimé que les fichiers divulgués pourraient représenter seulement 10 % de ce que possède le DOJ, la moitié étant déjà publique et le reste largement expurgé.

Accusations de gazage

Roberts a exprimé son profond scepticisme quant aux motivations du DOJ, affirmant que la publication partielle semble être la continuation d’une tromperie délibérée. Il a déclaré : « Si c’est 10 %, c’est loin… avoir l’impression de continuer à être éclairé est un sentiment plutôt décevant. » Ce sentiment reflète une méfiance plus large parmi les survivants et les défenseurs qui attendaient une transparence totale dans le cadre de la nouvelle loi.

Discussion sur la mise en accusation

Cette divulgation limitée a même incité certains législateurs à envisager des mesures sévères. Les représentants Ro Khanna (Démocrate de Californie) et Thomas Massie (Républicain de Kentucky) seraient en train d’évaluer les accusations de mise en accusation contre la procureure générale Pam Bondi, l’accusant de ne pas se conformer à l’intention de la législation. Cela suggère une croyance croissante selon laquelle le DOJ fait délibérément obstacle à une divulgation complète.

Des doutes persistants

Roberts s’est également demandé si les dossiers publiés avaient été choisis de manière stratégique plutôt que de représenter un compte rendu complet des preuves. Il a demandé : “Est-ce que vous les publiez simplement parce que c’est ce que vous voulez que nous voyions ? Ou est-ce que vous publiez ce qui doit être vu… pour justifier ces survivants ?”

La controverse en cours souligne le manque persistant de responsabilisation dans l’affaire Epstein et soulève de sérieuses questions sur l’engagement du DOJ en faveur de la transparence. Malgré la publication de certains documents, des doutes subsistent quant à l’étendue des informations retenues et aux véritables motifs de cette divulgation partielle.